SUD éducation soutient Framasoft, dont les serveurs ont été saturés par l’impréparation des ministères
mis à jour lundi 23 mars 2020

L’improvisation autour de la mise en place de la « continuité pédagogique » n’aura pas échappé aux personnels et aux élèves et étudiant-e-s de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Elle n’a pas échappé non plus à l’association d’éducation populaire et de promotion du logiciel libre Framasoft, connue pour proposer des services en ligne (édition collaborative de documents, visioconférences, etc.) afin de « dégoogliser Internet », avec des alternatives fondées sur des logiciels libres et qui n’exploitent pas nos données à des fins commerciales ou policières.
Les ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur ont incité ces derniers jours les personnels enseignants à utiliser massivement les services de framasoft. Un trop grand nombre de connexions simultanées a entraîné une surcharge des serveurs et a contraint l’association à suspendre ses services.
Les ministres de l’Éducation nationale et le ministère de l’enseignement supérieur claironnaient “on est prêt” dans les media. Pourtant, au lieu de s’assurer que les infrastructures de l’Éducation nationale puissent supporter l’afflux soudain de connexions et d’utilisateur-trice-s, il et elle ont préféré renvoyer sur des initiatives privées et des associations. Cette attitude est révélatrice de l’idéologie libérale qui préside aux décisions des deux ministres.